BILAN DE LA CONFERENCE INTERNATIONALE D'ALGER :

Publié le par NOUVELLE RACE AFRICAINE

Africa UnityBilan de la conférence internationale d’Alger

La rencontre internationale d’urgence contre les guerres d’occupation, l’ingérence dans les affaires internes des pays, convoquée à la suite de l’agression contre la Libye, a été un franc succès. Les délégués présents ont unanimement salué ce travail de mise en lien effectué par l’Union Générale des Travailleurs Algériens et le Parti des Travailleurs. Ils ont reconnu et partagé l’idée selon laquelle, après la destruction de la Libye et sa mise sous tutelle réalisées par l’OTAN, les puissances capitalistes ont cédé la place à Africom pour agir sous le couvert de la lutte contre le terrorisme et la circulation des armes en provenance de la Libye , préparant le terrain à une présence militaire étrangère permanente.

Le tour ainsi joué, les pays de la région opposés à une présence militaire étrangère, se trouvent devant le fait accompli, les conditions d’une telle présence étant fabriquée par la situation d’insécurité induite par l’intervention de l’OTAN prenant en otage tous les pays de la région.

Dans le même temps, le tribalisme qui caractérise la structure sociale de la Libye permet la mise en œuvre dans toute la région du plan US visant à dépecer les Nations ; du Pakistan à la Mauritanie sur des bases ethniques, communautaires et religieuses, les tributs ayant des ramifications dans les pays voisins. La manipulation de cette question conjuguée aux fragilités sociales dans la plupart des pays de la région devient un risque majeur de désintégration des unités territoriales. La boîte de pandore est ainsi ouverte.

Les participants sont unanimes à déclarer qu’il y a une situation d’urgence, lorsque les grandes puissances décident d’intervenir militairement sous l’égide de l’OTAN en Libye ouvrant la voie devant l’insécurité et l’instabilité dans la région, mettant en péril l’intégrité des pays du Sahel. Alors que déjà ces puissances ont détruit l’Irak par la guerre d’occupation, elles poursuivent la guerre en Afghanistan, maintiennent Haïti sous occupation militaire, imposent des bases militaires dans différents pays du monde.

Ils dénoncent vigoureusement l’intervention militaire en Libye qui, loin de «libérer» le peuple libyen, prépare les violences de demain sur des bases tribales ethniques et communautaires. De même, ils s’opposent à l’installation d’une base militaire étrangère, qu’il s’agisse d’Africom ou d’autres, dans la région du Sahel sous quelque prétexte que ce soit. Ils reconnaissent qu’il y a situation d’urgence lorsque les grandes puissances préparent les conditions de la guerre généralisée dans la région du Machrek, en continuant notamment à dénier ses droits au peuple palestinien qui se voit soumis aux exactions, à l’enfermement à Gaza et en Cisjordanie, à la répression, à la négation du droit au retour pour tous les réfugies.

Les participants ont également déclaré leur ferme opposition à toute intervention militaire en Syrie et en Iran, avec ou sans l’aval de l’ONU. Ils réaffirment la même position contre la guerre par procuration au Bahreïni, contre la répression du peuple bahreïni et sont solidaires avec sa lutte pour ses revendications et ses droits politiques.

Aussi, ils reconnaissent qu’il y a une situation d’urgence, lorsque les grandes puissances déclenchent une guerre sociale en Europe et aux Etats-Unis, par des plans de rigueur assassins, pour sauver les spéculateurs, les banques et assurances privées ou lorsque ces puissances érigent l’ingérence dans les affaires des pays en système mondial, s’arrogeant le droit de disposer du sort des Nations et des peuples.

Réunis à Alger, les participants marquent leur refus de voir les réalisations de la civilisation humaine anéanties. Ils accusent les grandes puissances et les institutions à leur service, de mettre en danger la continuité de l’humanité par les guerres, les famines, la destruction des conquêtes sociales qui matérialisent le progrès humain.

Pour réussir ce combat et mettre fin aux agressions de ces puissances capitalistes,la Conférence Internationale d’urgence tenue à Alger les 10, 11 et 12 décembre en appelle à la construction d’un puissant mouvement de solidarité qui militera en permanence pour le droit des peuples à vivre en paix et dans la dignité, à décider librement de leur présent et leur avenir par l’exercice des droits démocratiques.

 

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