DECLARATION DU PARTI SADI :

Publié le par NOUVELLE RACE AFRICAINE

SADI PlaquetteDéclaration préliminaire du Parti SADI  à la conférence de presse du 29 décembre 2012. 

 

 Au plan International

 

L’année 2011 qui s’achève aura été une année tragique pour les peuples qui luttent pour leur independance et leur souveraineté. Nous nous trouvons incontestablement dans une ère de guerre généralisée avec son cortège de chaos et de sang, occasionnant les souffrances les plus atroces, la régression sociale et économique qui sont les produits directs des ingérences et des interventions militaires étrangères.

Ce sont les armées de puissances occidentales regroupées au sein de l’OTAN qui, sous le couvert de l’intervention humanitaire mènent des agressions armées pour organiser le pillage systématique des ressources naturelles des peuples afin de garantir la conquête de nouveaux marchés aux multinationales pétrolières, au capital industriel, bancaire et au complexe militaro-industriel et imposer la militarisation sur tous les continents avec l’installation de bases militaires étrangères et la multiplication des foyers de tension.

Les évènements les plus marquant de cette fin d’année auront été incontestablement l’agression coloniale et criminelle contre la Libye, l’agression française en Côte-d’Ivoire ou encore le retrait des troupes américaines d’Irak. S’agissant de l’Irak, le Président Barak Obama et son Secrétaire d’Etat à la défense, Léon Panetta ont déclaré leur « fierté » pour « l’immense sacrifice » consenti par la nation américaine  aux côtés du peuple irakien dans sa « quête de la démocratie et du progrès ».

Mais à bien voir de près la situation de ce pays, on peut légitimement se demander pour qui ce sacrifice a été fait ? Selon l’économiste américain et prix Nobel de la paix Joseph Stieglitz, la guerre aura coûté au contribuable américain 3000 milliards de dollars US. Cette somme astronomique devrait servir à construire 8 millions d’habitations, à recruter 15 millions d’enseignants et à permettre un meilleur accès aux soins de santé pour 530 millions d’enfants dans le monde pendant au moins une année ! Elle devrait également assurer des bourses universitaires pour 43 millions d’étudiants de pays au revenu faible et résoudre les problèmes de sécurité sociale aux Etats-Unis même pendant 50 années. De nos jours, les Etats-Unis accordent 5 milliards de dollars d’aide au continent africain soit l’équivalent du budget de 10 jours de guerre en Irak ! D’ailleurs, ces estimations s’avèreraient bien inférieures si on y ajoute les coûts du diagnostic, du traitement et des compensations financières pour les vétérans handicapés. Il faudra souligner par ailleurs que plus de 4500 soldats américains ont perdu la vie au cours de ces huit années d’occupation en Irak, sans compter le nombre de blessés et les cas de suicide parmi les soldats rentrés au pays.

Du côté irakien la mortalité infantile a augmenté de 150% depuis 1990, lorsque pour la première fois, les Nations-Unies ont décrété un embargo contre le régime de Saddam Hussein après l’invasion du Koweït par son armée. En 2008, 50% des enfants en âge de fréquenter l’école primaire allaient en classe contre 80% en 2005. Cette même année, les statistiques fournies par des organismes humanitaires intervenant sur le terrain établissaient que le pays comptait 5 millions d’orphelins et près de 2 millions de veuves, que 2,7 millions d’irakiens s’étaient expatriés dont 2,2 millions ont trouvé refuge dans les pays voisins, soit 1 irakien sur 6.

Le Croissant Rouge irakien pour sa part a estimé que 83% de ces expatriés sont des femmes et des enfants dont la majorité a moins de 12 ans. Aujourd’hui, le Croissant Rouge irakien souligne que 8 millions d’irakiens ont besoin d’aide humanitaire, que 70% n’ont pas accès à l’eau potable. Le taux de chômage est évalué à 50% officiellement, mais 70% officieusement. Parmi ces chômeurs, 43% d’entre eux vivent dans une extrême pauvreté, 4 millions souffrent d’un manque de nourriture et plus de 60% de ces affamés dépendent de l’aide alimentaire et ont accès aux ratios distribués par le système de distribution publique contre 96% il y’a sept ans (7) !

La Libye est soumise à un avenir sombre. L’agression militaire de l’OTAN a non seulement crée les conditions d’une guerre civile dans ce pays, mais transformé l’ensemble de la région sahélo-saharienne en une poudrière. On signale la disparition de plus d’un million de pièces d’artillerie à tripoli, plus de 100.000 Kalachnikovs et 15.000 missiles sol-air. Les infrastructures économiques ont été détruites afin de créer les conditions pour un marché florissant de la reconstruction évaluée à 470 milliards de dollars US. Ce sont les multinationales des pays ayant participé aux frappes notamment les USA, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie qui se partageront les juteux contrats. Quelques miettes reviendraient aux entreprises turques et qataries en guise de remerciement pour avoir soutenu avec zèle l’intervention militaire. Ainsi, les 200 milliards de dollars de fonds souverains libyens gelés s’avéreraient insuffisants, ce qui signifie que la Libye va sombrer dans la spirale de la dette en faisant appel au FMI.

Concernant la situation en Syrie, le Parti SADI exprime sa profonde préoccupation devant le mode de traitement adopté par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies de la situation intérieure dans ce pays.

Ce mode de traitement hâtivement mis en avant est inspiré par la violente campagne médiatique et les fortes pressions de certains pays membres du Conseil de Sécurité qui sont de nature à jeter de l’huile sur le feu et à prolonger inutilement la grave crise politique que connaît ce pays et qui a occasionné de nombreuses victimes.

Au regard de l’expérience récente et désastreuse de la Libye qui a montré l’absence d’une véritable gouvernance démocratique dans les relations internationales, le  Parti SADI constate que certains pays membres du Conseil de Sécurité adoptent la même ligne de conduite hypocrite et démagogique et soufflent sur les braises en Syrie.

Le Parti SADI, comme hier il l’a rappelé s’agissant de la Libye, réitère sa confiance dans la capacité du peuple et du Gouvernement Syriens à trouver des solutions justes à leurs problèmes intérieurs. De même, il exprime sa confiance et son soutien sans réserve dans la médiation de certains pays comme le Brésil, l’Iran et l’Afrique du Sud dont les dirigeants se sont rendus en Syrie et travaillent sans relâche pour l’instauration du dialogue entre les dirigeants et l’opposition afin de parvenir à une transition démocratique et pacifique.

Le Parti SADI rejette toute ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie et exige le respect de l’intégrité territoriale de ce pays et son droit à l’autodétermination.

 

Au plan national

 

Le retour au pouvoir du Chef de l’Etat de la Transition Amadou Toumani Touré qui se targue faussement d’être le père de la constitution du peuple de 1992, n’a fait que renforcer l’option libérale de Mr Alpha Oumar Konaré.

Mr Amadou Toumani Touré, de 2002 à 2012 ne fait pas mieux que d’exceller dans la construction d’infrastructures tout azimut, qui nécessite d’énormes investissements non productifs. Peu importe la situation des hommes, des femmes et des enfants. Peu importe la question cruciale de l’école, de la santé, de la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires.

Au cours de ce mandat, l’insécurité s’installe dans tout le pays. Le Mali devient une plaque tournante du trafic de la drogue dure, des armes avec un silence complice des autorités.

Après la cession des secteurs stratégiques par Mr Alpha Oumar Konaré et l’ADEMA, c’est le tour des secteurs de souveraineté d’être bradés. Mr Amadou Toumani Touré et les partis de la majorité présidentielle vendent les terres agricoles viables. Ils livrent le territoire à une bande de rebelles, à des armées étrangères et à AQMI.

Après donc 50 ans d’indépendance, notre pays le Mali se trouve aujourd’hui dans une situation désastreuse sur les plans économique, social, politique et culturel. Il n’a pas cessé de plonger dans le peloton de queue des pays les plus pauvres. Le rapport du PNUD sur l’indice de développement humain durable le classe 175ème sur 177 pays en 2006 ; 177ème sur 181 pays en 2010.En somme un pays qui, malgré les apparences (la réalité étant masquée par un fonctionnement démocratique de mascarade et une communication mensongère et mystificatrice), sombre dans la désespérance.

  1. Le contrôle monétaire entrave sa capacité d’épargne et de financement ;
  2. Le fardeau et le cercle vicieux de la dette extérieure hypothèquent l’avenir des générations futures ;
  3. Les accords de libre-échange empêchent toute protection ou promotion de l’économie nationale ;
  4. Les Politiques d’Ajustement Structurel enlèvent à l’Etat son indépendance et sa souveraineté ;
  5. La corruption des élites au pouvoir dépossède l’Etat de centaines de milliards de FCFA au mépris des besoins fondamentaux des populations qui meurent de faim, de maladie. Le Vérificateur Général révèle que 380 milliards de FCFA échappent à l’Etat ;
  6. L’immoralité, l’insécurité, la pauvreté font perdre à notre pays ses valeur et sa grandeur ;
  7. Les jeunes, plus de 50% de la population sont mal formés et sans emploi. L’école publique
  8. La démocratie est mise sous le boisseau, les institutions marginalisées. Amadou Toumani Touré l’inaugurateur a confisqué les pouvoirs. Il est seul à tout décider, plongeant le pays dans la tourmente la plus terrible de l’histoire de notre pays indépendant ;
  9. La rébellion, la drogue et AQMI

Pendant ces dix ans de pouvoir ATT, le parti SADI a été le seul parti à montrer du doigt la raison fondamentale de cette situation scandaleuse et inacceptable qui réside dans le mode de gestion du pays par nos gouvernants successifs qui ont délibérément adopté des politiques publiques néolibérales, conduisant inévitablement au pillage de nos ressources naturelles et du fruit du travail national par les milieux d’affaires étrangers, en alliance avec leurs relais locaux dans la bureaucratie d’Etat et les cercles mafieux du commerce et des finances.

Pendant 10 ans, SADI a dénoncé la dépossession de l’Etat national de ses prérogatives en matière de politique budgétaire, fiscale, monétaire, sociale… bref la perte de sa souveraineté, l’extraversion de l’économie nationale, de l’activité sociale aux intérêts des puissances du Nord qui décident de notre destin.

Regardez notre Ecole soumise aux PAS et qu’ATT a décidé de détruire. Jeudi 23 décembre, il s’attaque à l’école publique et fait un plaidoyer pour l’Ecole privée financée à 33 milliards de FCFA/an. ATT déclaré que ce n’est pas l’Etat si l’école ne marche pas. C’est la faute des enseignants qui sont mauvais et qui sont politisés.

SADI refuse la fermeture des écoles. Notre Parti dénonce le sabotage de l’école par ATT et son gouvernement incapable. Ils ont décidé de cette fermeture de l’Université au mois de juillet contre l’avis des Enseignants qui étaient prêts à continuer à donner les cours.

La situation de l’école est une hypothèque grave sur l’avenir de notre pays. L’Etat, avec les nouvelles dispositions de création d’universités au pluriel, étale son irresponsabilité et son incapacité à faire face à la résolution des problèmes de l’Etat qui se posent en des termes très simples :

-sortir l’Ecole des Politiques d’ajustement structurel ( PAS) ;

-financer les besoins d’infrastructure, de matériel didactique de recrutement d’enseignants ;

-revaloriser les salaires des enseignants ;

-doter l’université d’une bibliothèque réelle et virtuelle ;

-ouvrir les écoles au monde du travail ;

-développer les écoles professionnelles et les filières en relation avec les secteurs de production ;

-moderniser tout le secteur de l’Education.

L’école est de la seule responsabilité de l’Etat qui a les moyens d’assurer sa gratuité.

Regardez la cherté de la vie. Dans la situation de pouvoir d’achat bas, de famine que connaît le pays, l’Etat malgré les exonérations qu’il accorde, ferme les yeux sur les prix qui ne cessent de grimper.

 

Une famille moyenne de 10 personnes a besoin minima

 

100Kg de riz/mois X 400 CFA (450FCFA)                    40.000 FCFA

100 Kg de mil moulu/mois X 300 FCFA                        30.000 FCFA

500 g de viande avec os/j X 1800X30                             27.000 FCFA

En raison de 50 g/ repas au de 125 g recommandés

Huile 1L X 7 X 900 FCA                                                6300 FCFA

 1 litre=4jours

Prix des condiments 500 FCFA/jx30                              15.000 FCFA

                                                                              Soit 128. 300 FCFA

D’autres dépenses obligatoires existent :

 

 Comme le petit déjeuner, loyer, factures d’eau et d’électricité, frais de scolarité, soins de santé, transport, habillements….

Au bas mot  une famille de 10 personnes a besoin de pas moins de 200.000 FCFA. Le salaire minimum est de 22.000 FCFA, et le salaire moyen de 100.000 FCFA. C’est inacceptable !

                                                        

 

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